Être suivi des autres n'est pas toujours chose rassurante... Photo : DR.
BLOGUE. Quand vous prenez une décision, croyez-vous que le regard des autres sur celle-ci a la moindre influence sur vous? Et quand, de surcroît, vous les voyez par la suite faire le même choix que vous, cela vous conforte-t-il dans votre décision? Et si jamais vous découvrez qu'ils ont fait le même choix que vous, mais pour d'autres raisons que les vôtres, cela vous déstabilise-t-il? Difficile à dire…
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Pourtant, la réponse à toutes ces interrogations existe. Si, si… Il y a bel et bien moyen de savoir dans quelle mesure autrui a une influence sur vos choix, en particulier quand vous occupez une position de leader. Tout cela est indiqué dans une étude intitulée Same destination, different paths: When and how does observing other's choices and reasoning alter confidence in our own choices? Celle-ci est signée par Cait Lamberton, professeure de gestion des affaires à la PittBusiness, Rebecca Naylor, professeure de marketing au Fisher College of Business, et Kelly Haws, professeure de marketing à la Mays Business School. Elle montre que nous sommes beaucoup plus influençables que ce que nous croyons a priori…
Ainsi, Mmes Lamberton, Naylor et Haws ont procédé à trois expériences complémentaires visant à déterminer dans quelle mesure nous nous mettons à douter de la justesse d'un de nos choix. La première d'entre elles est celle qui apporte les principaux enseignements, c'est pourquoi elle mérite toute notre attention.
Les trois chercheuses ont demandé à 200 étudiants d'une université de répondre à une simple question : «Dans quelle université souhaitez-vous obtenir votre diplôme : celle où vous êtes actuellement ou telle autre (note : était alors indiqué le nom d'une université tout aussi prestigieuse, établie dans le même État)?». Puis, chacun devait ranger par ordre d'importance cinq phrases préétablies pouvant justifier leur choix (ex.: «Je sens que c'est là que ma personnalité fitera le plus avec celles des autres étudiants»). Ensuite, chacun devait noter de 1 à 7 le degré de confiance qu'ils avaient dans la justesse de leur choix.
Un détail important : les participants étaient dès le départ répartis en deux groupes. L'un était averti que leur choix et les raisons soutenant celui-ci seraient dévoilés à d'autres participants. L'autre, qu'ils seraient gardés secrets.
Pour finir, chaque participant s'est vu remettre une copie du choix et des raisons d'un autre (en vérité, cette copie était truquée, car l'important était de voir la réaction que pouvait déclencher celle-ci…). Parfois, le choix et les raisons étaient identiques ; parfois, le choix était le même, mais pas l'ordre des raisons ; etc. Chacun devait dès lors indiquer une nouvelle fois le degré de confiance qu'il avait dans son propre choix.
Résultats? Les voici tout de go: