Fait intéressant à souligner : il semble que les femmes souffrent davantage de «modestie extrême» que les hommes. C’est du moins ce qu’estime Me Grant Halvorson. «Cela touche nombre de femmes brillantes, car elles sont sans cesse sous pression : elles ont très souvent l’impression qu’il leur faut justifier et prouver qu’elles sont réellement compétentes, si bien qu’elles craignent par-dessus tout de faire un faux-pas et de décevoir. Résultat : il leur arrive alors fort souvent d’être plus que modestes, et même plus que timides, soit d’être extrêmement modestes», dit-elle.
La conséquence? Exactement ce que la personne concernée ne souhaitait pas : elle perd peu à peu confiance en elle, puisqu’elle commet gaffe sur gaffe en public; elle se met à douter de sa capacité réelle à surmonter certaines difficultés ; ces doutes lanscinants minent son travail, et par suite sa performance. Elle sombre dans un cercle vicieux.
Maintenant, y a-t-il moyen de s’en sortir? D’arrêter de se saborder devant les autres? Il semble que oui. Une piste à explorer serait ainsi, d’après l’article du Psychology Today, de commencer par s’accepter tel que nous sommes. Nous sommes indécrottablement modestes? Timides? Et puis? Qu’est-ce que ça peut faire? Les autres vont le voir, ou finir par le voir, et s’ils sont vraiment intelligents, ils vont nous prendre comme nous sommes, avec nos défauts et nos qualités, et finir par prendre le temps d’écouter calmement ce qu’on a à partager avec eux.