Pour ce faire, ils se sont plongé dans plusieurs bases de données sur les entreprises chinoises : celle du China Securities Index 800, qui concerne les entreprises cotées aux Bourses de Shangai et de Shenzhen; celle dénommée le China Stock Market & Accounting Research du service d'information GuoTaiAn ; ou encore, celle du site Web de Sina-Finance. Celles-ci leur permettaient d'avoir les moindres détails sur les plus grandes entreprises chinoises et sur leurs hauts-dirigeants.
Les trois chercheurs ont retenu un panel de 572 entreprises, dont ils ont recueilli toutes les informations pour la période allant de 2000 à 2010. Ils ont repéré dans celles-ci 76 PDG superstars.
Superstars? Dans le cas présent, il s'agissait d'après les trois chercheurs des PDG occupant de surcroît un siège à l'Assemblée nationale populaire (un rapport de l'Institut Hurun indique qu'actuellement 83 des quelque 3 000 députés sont milliardaires, à l'image de Zong Quinghou, l'homme d'affaires le plus riche de Chine) ou à la Conférence consultative politique du peuple chinois. En effet, figurer au sein d'une de ces deux assemblées – placées sous la direction du Parti communiste chinois – est le signe qu'on dispose d'un immense pouvoir, et traduit par conséquent le fait qu'on est une sorte de superstar aux yeux des Chinois.
Cela fait, Martin Conyon, Lerong He et Xin Zhou ont regardé s'il existait, ou pas, la moindre corrélation entre le fait qu'un PDG soit une superstar et la performance de l'entreprise qu'il dirige. Ce qu'ils ont ainsi mis au jour est fort intéressant :