Ainsi, il a été demandé à huit groupes différents de bien vouloir se prêter à un petit test, le Remote Associates Test (RAT), concocté en 1962 par Martha Mednick et servant depuis comme d'un outil courant pour évaluer la créativité d'une personne. Ces huit groupes avaient des profils similaires en matière de créativité, et étaient donc comparables les uns par rapport aux autres.
Une seule différence, toutefois : la moitié des groupes a passé le test tout juste avant le départ de l'expédition, et l'autre moitié, durant la matinée de la quatrième journée de l'aventure dans la nature sauvage. Résultats?
> Ceux qui avaient passé trois jours dans la nature ont eu en moyenne une performance 50% meilleure que les autres.
Autrement dit, le simple fait de prendre l'air, de prendre le grand air, suffit à booster sa créativité. C'est aussi bête que ça.
«Notre étude ne permet pas de dire si cette différence entre les deux groupes provient du fait d'avoir passé du temps dans la nature, d'avoir coupé toute utilisation de gadget électronique, ou d'un peu des deux. Mais elle montre sans l'ombre d'un doute que l'on devient plus créatif dès lors qu'on s'immerge dans la nature, sans lien électronique avec la ville», indique l'étude.
Et d'ajouter : «Cela étant, on peut raisonnablement avancer que le contact avec la nature stimule nos sens et nos émotions, à un point tel que l'activité de notre cerveau liée à la créativité en est décuplée». CQFD.
En passant, le médecin grec Hippocrate aimait à dire : «C'est la nature qui guérit les malades».