Carlos Verkaeren est le PDG de la biscuiterie Poult. Photo: DR
Aujourd'hui, parlons chiffres, si vous voulez bien. Car j'ai une question à ce sujet pour vous. Ainsi, aimeriez-vous travailler pour une petite entreprise qui affiche un chiffre d'affaires annuel de 270 millions de dollars et des bénéfices d'exploitation de 34 millions de dollars? Oui, une entreprise dont la taille a carrément quadruplé en l'espace de sept années? Bref, pour une entreprise qui vole actuellement de succès en succès, alors que personne ne donnait cher de sa peau au milieu des années 2000?
J'imagine que oui. Du moins, a priori. Maintenant, poursuivons avec mes interrogations. Aimeriez-vous travailler pour une entreprise où chaque équipe établit elle-même sa stratégie, de manière totalement autonome? Une entreprise où il n'y a plus de comité de direction, ni le moindre directeur de quoi que ce soit? Une entreprise, enfin, où, de l'ouvrier au patron, chacun participe à l'innovation? Hein? Aimeriez-vous ça?
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Vous l'avez compris, il s'agit là d'une seule et même entreprise : le groupe Poult, le leader français de la biscuiterie pour marques de distributeurs (Carrefour, Leclerc, Auchan, etc.). Celle-ci a entrepris un virage managérial phénoménal en 2006, à la suite de son acquisition par le fonds LBO France. Un virage entamé par son PDG, Carlos Verkaeren, convaincu qu'il était des bienfaits insoupçonnés de la «déhiérarchisation».
La déhiérarchisation? Je vais vous expliquer en détails de quoi il retourne, à travers l'exemple concret de l'entreprise montalbanaise de quelque 1 700 employés…