> Un effet persistant. L'effet de cliquet se produit également pour l'autoévaluation. Car celui qui s'autoévalue a en tête le fait que, tôt ou tard, un boss va en prendre connaissance et poser des questions à ce sujet. À noter un détail remarquable : dans le cas où celui qui s'autoévalue est hyper motivé par son travail, il se fixera de lui-même des objectifs toujours plus ambitieux, même s'il a eu du mal à atteindre, voire raté de peu, les plus récents.
> Priorité au qualitatif. Quand celui qui s'autoévalue a dépassé les attentes, il a le réflexe de se fixer de nouveaux objectifs globalement plus ambitieux. Cela étant, il ne dose pas de la même manière les objectifs qualitatifs et les objectifs quantitatifs. Il a tendance à mettre alors davantage l'accent sur le qualitatif que sur le quantitatif.
> Une prudence excessive. Quand celui qui s'autoévalue se fixe de nouveaux objectifs, ceux-ci sont globalement un peu moins élevés que ce qu'ils auraient dû être. Qu'est-ce à dire? Tout bonnement que celui qui s'autoévalue a le réflexe de se donner des objectifs qu'il est quasiment sûr d'atteindre plutôt que de se donner des objectifs qui seraient un peu plus ambitieux tout en restant réalistes. Il vise une coche en-dessous, histoire de s'éviter un échec. Bref, il fait preuve d'un peu trop de prudence.
Intéressant, n'est-ce pas? Quand un employé s'autoévalue, cela présente deux avantages notables pour l'entreprise, d'après moi :
> Responsabilisation. De lui-même, il va se fixer des objectifs de plus en plus élevés. Quand il est déjà hyper motivé par son travail, il fera preuve d'ambition. Et quand il l'est moins, il se montrera prudent, dans l'espoir de ne pas décevoir. Dans tous les cas de figure, le fait de se fixer soi-même des objectifs permet de se responsabiliser.