> Le moins doué des gestionnaires qui figure dans le Top 10 des meilleurs gestionnaires (si l'on considère l'ensemble des gestionnaires étudiés comme un groupe de 100 personnes) affiche une valeur ajoutée d'en moyenne 750 000 dollars.
> Les meilleurs du Top 10, une valeur ajoutée de 7,8 millions de dollars.
Ce n'est pas tout Le plus intéressant suit :
> Seulement 43% des gestionnaires affichent une valeur ajoutée.
> Le gestionnaire médian – celui qui se situe très exactement entre les mauvais et les bons – enregistre… une perte moyenne de 20 000 dollars par mois!
Qu'est-ce que ça signifie? Eh bien, que la plupart des gestionnaires de portefeuilles ne sont pas des créateurs de valeur ajoutée, mais des destructeurs. Un constat qui vient corroborer le résultat plusieurs études sur le sujet. Par exemple, Fama a montré à la fin des années 1960 que les gestionnaires de portefeuilles, quand ils sont considérés en groupe, enregistrent des performances inférieures à celles du marché, et même, que leur performance est «imprévisible». Dans une étude plus récente (2010), Fama et French ont mis en évidence le fait que ce qui expliquait surtout ces piètres performances était l'absence de talent véritable. Autrement dit, la plupart des gestionnaires se plantent tout simplement parce qu'ils ne sont pas doués outre mesure en matière de finance!
Forts des analyses de Fama, MM. Berk et van Binsbergen ont tenu à regarder si le problème tenait bel et bien à l'absence de talent chez la majorité des gestionnaires de portefeuilles. Et ce, à la lumière de leur concept de "valeur ajoutée". Résultats? Une sacrée surprise…