L’une d’elles a consisté à demander à 151 personnes de choisir leur poster préféré, entre l’un qui montrait New York, et un autre, une plage de galets. Puis, on a montré à la moitié d’entre eux la moyenne des notes données par ceux qui avaient préféré l’autre poster que le leur, lors d’un prétest; et à l’autre moitié, les notes données par ceux qui avaient la même préférence qu’eux. Enfin, on les a fait noter les deux posters.
Ce que les personnes soumises à cette expérience ne savaient pas, c’était que les notes qui leur ont été montrées n’étaient pas toujours les mêmes. L’idée était de voir si elles se laissaient influencer ou non par l’opinion de ceux qui ont des goûts plus ou moins proches des leurs.
Résultat? Ceux qui ont les mêmes goûts s’influencent dans ce qu’ils aiment, et pas dans ce qu’ils n’aiment pas : en se cotoyant, ils se confortent dans leurs choix. Et plus intéressant, ceux qui ont des goûts contraires s’influencent aux aussi les uns les autres, mais de manière beaucoup plus subtile :
- quand on sait que l’autre apprécie un tant soi peu ce que l’on aime, on va être conforté dans notre choix et, dans le même temps, on va se mettre à apprécier un peu plus le choix de l’autre;
- quand on sait, au contraire, qu’il déteste ce qu’on aime, alors là, on va avoir tendance à rejeter plus fortement que normalement ce que lui aime.