➢ Plus on ressent d’émotions positives, plus on a tendance à se montrer collaboratif. C’est-à-dire que plus on est optimiste, plus il nous semble naturel de collaborer avec les autres. (Logique, me direz-vous, et vous aurez raison ; cela étant, s’il vous fallait avoir une preuve scientifique pour vous en assurer, vous l’avez désormais.)
➢ Plus on ressent d’émotions négatives, moins on a tendance à se montrer collaboratif. C’est là le corollaire du premier résultat.
➢ Plus on a l’esprit occupé par quelque chose, moins on a tendance à se montrer collaboratif. C’est-à-dire que si notre cerveau se doit d’effectuer une réflexion poussée au moment de trancher, il nous pousse à nous montrer moins collaboratif qu’en temps normal. Pourquoi ? «Réfléchir sape notre envie de collaborer vraisemblablement en raison du fait que cela nous amène à prendre une distance mentale avec autrui, et donc à ressentir moins d’empathie pour lui», indiquent Mme Gruber et MM. Rand et Kraft-Todd dans leur étude.
➢ Le plus haut niveau de collaboration est atteint lorsque nous avons l’esprit libre et ressentons en même temps des émotions positives. C’est-à-dire que l’idéal pour que nous nous montrions collaboratif est que nous nous sentions léger et heureux. Pourquoi, une fois de plus ? Tout bonnement parce que ces deux mécanismes – d’une part, l’optimisme, d’autre part, le lâcher-prise – facilitent grandement l’ouverture que nous pouvons avoir pour autrui, d’après les trois chercheurs : lorsque nous sommes optimistes, nous faisons confiance aux autres ; et lorsque nous avons l’esprit léger, nous sommes moins centrés sur nous-mêmes.
Que retenir de tout cela ? Ceci, à mon avis :
> Qui entend redoubler d’efficacité au travail se doit non seulement de se montrer plus optimiste qu’à l’habitude, mais aussi de lâcher-prise plus souvent. C’est-à-dire qu’il lui faut faire l’effort de regarder le côté positif inhérent à tout événement qui peut survenir dans son quotidien au bureau. Et qu’il lui faut en même temps apprendre à moins calculer au moment de prendre une décision importante, et donc à davantage se reposer sur son instinct, puisque ce dernier nous amène naturellement à œuvrer en équipe. (À noter que cela peut paraître de véritables efforts lorsqu’on n’y est pas habitué, mais que cela devient, à force, une seconde nature, pour qui que ce soit, je tiens à le souligner.) Pourquoi agir sur ces deux leviers-là ? Parce que – faut-il le rappeler ? – qui dit véritable collaboration, dit nécessairement efficacité individuelle accrue.
En passant, l’écrivain français Léon Daudet a dit dans ses Souvenirs : «Autant l’optimisme béat, c’est-à-dire inactif, est une sottise, autant l’optimisme, compagnon de l’effort, est légitime».
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