Subtil, n'est-ce pas? Prenons un exemple concret pour bien nous rendre compte de ce qui se produit alors en nous…
Imaginons que vous dressiez la liste des choses que vous rêveriez d'accomplir avant de mourir. Et que ces choses soient les suivantes : monter sur un éléphant; tenir dans vos bras un bébé tigre; voir les chutes d'Iguazu; et plonger en apnée dans le Mer Morte. Sans que vous vous en rendiez compte, votre cerveau a rangé tout cela en deux catégories : cajoler un animal sauvage; vivre une émotion forte liée à l'eau.
Dans le cas présent, il s'agit de plaisirs à assouvir, si bien que votre cerveau va se concentrer sur les sous-catégories, et donc retenir chacune des choses à accomplir, non pas les deux catégories. (S'il avait été plutôt question de choses qui vous déplaisaient, alors votre cerveau se serait concentré sur les deux catégories, non pas sur les sous-catégories.)
Que retenir de tout cela pour améliorer votre quotidien au travail? C'est fort simple :
> Qui entend décupler son plaisir au travail se doit de ranger les tâches à accomplir dans des catégories. Pourquoi? Parce que cela simplifiera sa vue d'ensemble du travail à fournir, et permettra à son cerveau de se concentrer sur les sous-catégories. Imaginez-vous à la tête d'un parc d'attractions : mieux vaut indiquer aux clients qu'il y a une infinité d'activités différentes, plutôt que de dire qu'il y a deux catégories d'attractions.
> Qui entend surmonter ses contrariétés au travail se doit de ranger les tâches à accomplir dans des catégories. Pourquoi? Parce que cela simplifiera sa vue d'ensemble du travail à fournir, et permettra à son cerveau de se concentrer sur les seules catégories. Imaginez-vous à la place d'un dentiste : mieux vous pour lui dire à son patient que l'opération va être effectuée en deux temps, plutôt que de décrire en détails chacun des gestes qu'il va lui falloir accomplir.
Voilà. C'est aussi bête que ça. Prenez l'habitude de faire des catégories, et vous verrez vos contrariétés diminuer d'elles-mêmes, et votre plaisir croître comme par magie.
En passant, le poète italien Giacomo Leopardi disait : «Le plaisir est toujours passé ou futur, jamais présent».
Découvrez mes précédents billets
Ma toute nouvelle page Facebook
Mon compte Twitter
Et mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau