9. La participation. Les spectateurs n’ont rien à faire là. Chacun se doit de se comporter en acteur de la fête.
10. L’immédiateté. L’important pour les Burners, c’est de vivre pleinement l’instant présent.
On le voit bien, Burning Man n’a rien à voir avec les clichés que véhiculent certains à son sujet, comme quoi il ne s’agit que d’un rassemblement d’hippies attardés, d’artistes alternatifs ratés et autres débauchés exhibitionnistes. Il est ici question d’une toute nouvelle façon de voir le management et le leadership, qui consiste à gérer les autres en commençant par se gérer soi, et ce avec une immense ouverture d’esprit. Rien de moins.
Par exemple, prenons le premier point, qui invite chaque membre de l’équipe à être bienveillant avec autrui, quel qu’il soit. Certains vont dire qu’il n’y a là rien de neuf, que chacun est tenu d’agir de la sorte avec ses collègues, mais je suis désolé, il s’agit plutôt d’un sous-entendu, jamais d’une règle clairement édictée. En réalité, on assiste plutôt à une attitude sans hostilité déclarée, mais latente : «Le petit nouveau, va-t-il m’obliger à changer ma routine de travail? Va-t-il chercher à me prendre ma place? Etc.» sont des interrogations qui surviennent à l’esprit de nous tous dans de telles situations, n’est-ce pas? De surcroît, on parle là de «bienveillance», c’est-à-dire plus qu’un accueil poli, mais inquiet ou indifférent, au nouveau venu. La bienveillance évoque, à mon sens, un intérêt réel pour l’autre et le souci de l’aider à s’épanouir dans l’environnement qui est le vôtre, et le sien aussi maintenant.