> Enfin, les rebelles n'ont en général guère de raisons d'en vouloir personnellement au nouveau leader, en tout cas moins de raisons qu'ils en avaient pour son prédécesseur. Ils peuvent donc voir son arrivée d'un bon œil, ce qui représente une occasion à saisir au plus vite, avant que cela ne se dégrade.
Fortes de cette théorie, les deux chercheuses ont scruté à la loupe les guerres civiles qui ont trouvé une fin grâce à la médiation et qui ont vu l'arrivée d'un nouveau leader juste avant les discussions finales. Résultat? Des enseignements lumineux :
> Quand le nouveau leader survient du côté du gouvernement, le timing est parfait pour la médiation, car l'ouverture aux discussions avec les rebelles est alors maximale.
> Quand le nouveau leader survient du côté des rebelles, l'inverse se produit : c'est le pire timing possible. Pourquoi? Pour plusieurs raisons, la principale étant que le nouveau chef des rebelles n'a en général pas pour priorité de faire la paix, mais de s'imposer à l'ensemble de ses troupes.
> Plus le leader des rebelles est en poste longtemps, plus il s'ouvre à une médiation.
> Plus les groupes rebelles sont nombreux, et donc les chefs nombreux, plus les chances d'une médiation de voir le jour sont minces.