En effet, le travail de MM. Gneezy, Imas et List montre qu’il y a moyen, pour chacun de nous, de ne plus être tétanisé face à l’incertitude, et mieux, d’arriver à prendre, en toute conscience, davantage de risques que ce à quoi on est habitué. Oui, à faire – enfin ! – preuve d’une surprenante audace, sans pour autant sentir cette petite goutte de sueur glaciale couler le long de notre colonne vertébrale.
Comment ça ? Comme ceci :
➢ Qui entend ne plus avoir peur de plonger dans l’inconnu se doit d’user d’une Feuille de Décision. Il lui faut prendre une feuille et un crayon, puis représenter un tableau à deux colonnes. Dans la première, l’option A (établie en fonction des seules données fiables) ; dans la seconde, l’option B (établie à la fois en fonction de données fiables et de données empreintes d’incertitude). Puis, il lui faut indiquer une série de scénarios envisageables, en commençant par le plus périlleux et en finissant par le plus sûr. Pour chacun de ces scénarios, il doit estimer le pourcentage de chances de réussite ainsi que les gains potentiels ; et ce, pour chacune des deux options. Enfin, il lui faut bien regarder le tableau, jusqu’au moment où il parviendra à identifier son propre point de bascule décisionnel, à savoir le scénario qui le ferait passer de l’option A à l’option B. Alors il pourra pousser un grand «Eurêka !» : il saura quoi faire exactement pour surmonter ses inquiétudes liées à l’incertitude, sans paniquer le moindrement du monde. Génial, n’est-ce pas ?
Voilà. Libre à vous de recourir désormais au truc ultrasimple de la Feuille de Décision, ou pas. Mais sachez que, pour ma part, depuis que j’en ai pris conscience, je m’en sers. Et ça marche. Bien entendu, n’hésitez pas à me dire ce que cela donne pour vous, via les Commentaires.
En passant, le dramaturge britannique William Shakespeare disait : «Qui attend les souliers d’un mort risque de marcher longtemps nu-pieds».
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