> Émotions négatives. Ceux qui ont exprimé les émotions négatives qui les traversaient juste après le coup vache joué par leur adversaire étaient moins portés à avoir un comportement agressif par la suite.
> Temps mort. Ceux qui ont pris plus de temps qu'à la normale pour jouer après un coup vache de leur adversaire étaient, eux aussi, moins portés à se venger par la suite.
Autrement dit, les trois chercheurs ont mis au jour deux trucs pratiques susceptibles d'enrayer une vendetta, deux trucs parfaitement applicables au bureau lorsqu'un tel drame s'y déroule :
> Évacuez les émotions négatives. Si l'un des membres de votre équipe est impliqué dans une vendetta, aidez-le à exprimer tout ce qu'il ressent, toute la rage qui bouillonne en lui. Ne le jugez-pas, ne lui faites pas la morale. Contentez-vous de lui prêter une oreille attentive. De lui-même, il se calmera et sera moins porté à surenchérir dans la méchanceté.
> Jouez la montre. Trouvez un moyen pour empêcher le membre de votre équipe impliqué dans une vendetta de répliquer aussitôt après avoir été victime du coup retors de son adversaire. Par exemple, éloignez-le de lui, ou confiez-lui une mission qui ne lui laissera pas l'opportunité de se venger rapidement. Temporisez. Car le temps adoucit toujours les choses.
En passant, l'écrivain français Henry de Montherlant a dit dans Malatesta : «Une vengeance trop prompt n'est plus une vengeance ; c'est une riposte».