> Le premier qui joue – déterminé au hasard – doit décider combien de points de pourcentage de chances de gagner il retire à son adversaire, ceux-ci devant être un multiple de 10 (0 point de pourcentage, 10 points de pourcentage, 20 points de pourcentage, etc.).
> Quand on retire des points de pourcentage de chances de gagner à son adversaire, on en perd soi-même de manière proportionnelle. Par exemple, si A décide de retirer 30 points de pourcentage à B, il en perd lui-même 20. (À noter que la proportion a varié au fil de l'expérience, A perdant parfois le tiers des points retirés à B, d'autres fois, les deux tiers.)
> Le jeu prend fin quand, deux fois de suite, aucun des joueurs ne retire de points de pourcentage à l'autre. Et ce, soit parce qu'ils en ont décidé ainsi; soit parce qu'ils ne peuvent plus s'en retirer, leurs chances de l'emporter étant devenues inférieures à 10%
> Le tirage au sort est alors effectué, et le prix remis au gagnant, s'il y en a un.
Tout au long de chaque partie, les joueurs devaient de surcroît indiquer dans un questionnaire les émotions qui les traversaient. Ils devaient indiquer s'ils étaient, entre autres, en colère, indifférent ou encore heureux.
Résultat? Saisissant…
> Un massacre. Deux fois sur trois, les parties se sont terminées avec des joueurs ayant tous les deux moins de 10% de chances de décrocher le prix. C'est-à-dire que la vendetta est allée jusqu'au bout, jusqu'à l'absurde, jusqu'à la "mort" des deux joueurs.
Éberlués par un comportement aussi peu rationnel, les trois économistes ont cherché une explication à ce mystère dans les données recueillies dans les questionnaires. C'est là qu'ils ont découvert des pépites :