À leur insu, les participants ont été placé dans des conditions distinctes. Lesquelles? C'est bien simple, il s'agissait de faire varier chez les uns et les autres l'ambiguïté perçue de la responsabilité.
Résultat? Le voici :
> On est boosté par l'échec. Plus l'ambiguïté perçue de la responsabilité est faible, plus la personne concernée a tendance à prendre sur elle la responsabilité de l'échec, et plus elle fait d'efforts pour tirer les leçons de l'échec. Et inversement.
Passionnant, n'est-ce pas? Échouer est par conséquent bel et bien bénéfique. Pourvu, bien sûr, d'être vécu comme il se doit.
Bien vivre un échec? Au travail, c'est tout à fait possible. Voici d'ailleurs deux suggestions émises à ce sujet par les trois chercheurs dans leur étude :
1. Réduire l'ambiguïté dès le départ. Dès le début du projet, le manager a tout intérêt à bien définir les tâches de chacun des membres de son équipe. Pourquoi? Parce que chacun saura ainsi qu'il a un degré déterminé de responsabilités, et que le succès commun dépend donc directement de sa contribution personnelle. Chacun fera sien le but à atteindre. Du coup, en cas de dérapage, il sera en mesure de faire son mea culpa au lieu de chercher à faire porter la responsabilité sur les autres. Bref, il sera bien placé pour enregistrer une belle performance, en dépit des embûches qui ne manqueront pas de survenir en chemin.
2. Donner un feedback efficace. Le manager a aussi tout intérêt à ne pas tourner autour du pot lorsqu'il faut analyser une erreur commise par son équipe. Pourquoi? Parce qu'en indiquant clairement quelle erreur a été commise et qui en est responsable, il permet au principal intéressé de faire son mea culpa et de redoubler d'ardeur pour que cela ne se reproduise plus jamais. Pour son propre bienfait, mais aussi pour celui de toute l'équipe (à condition, bien sûr, d'avoir la sagesse de ne pas en faire un mouton noir aux yeux de tous).
Voilà. Vous êtes désormais équipés pour surmonter votre prochain échec. À vous de jouer!
En passant, l'ex-PDG de GE Jack Welch aimait à dire : «Punir l'échec est le meilleur moyen pour que personne n'ose».
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