3. Écoutez le klaxon du "sûrement"
«Lorsque quelqu'un glisse dans son explication un "sûrement", vous pouvez être sûr que ce qu'il est en train de dire est le point faible de son argumentation. À l'écrit, c'est la même chose : plus un texte contient le mot "sûrement", moins il est solide. Faites l'exercice, vous verrez.
«Pourquoi? Parce que chaque fois qu'on se sert du mot "sûrement", c'est pour obtenir l'assentiment d'autrui sans avoir à lui présenter de démonstration. C'est pour lui faire gober quelque chose sans qu'il s'en rende trop compte.
«À l'avenir, soyez vigilants. Dès que vous repérez un "sûrement", faites comme si vous veniez d'entendre un klaxon vous alertant d'un danger imminent.»
4. Répondez aux questions rhétoriques
«Tout comme vous devez être plus attentifs aux "sûrement", vous devez développer votre sensibilité aux questions rhétoriques. Pourquoi? Parce qu'à l'image des "sûrement" elles servent de raccourci à la pensée.
«Maintenant, comment repérer une question rhétorique? Eh bien, ce sont des questions qui n'appellent pas de réponse. Ce sont, en fait, des affirmations présentées sous le couvert d'une fausse interrogation, laquelle ne sert qu'à distraire l'attention de l'interlocuteur, le temps de pousser plus loin l'argument avancé.
«Un bon truc pour combattre les questions rhétoriques consiste à essayer – en silence, dans sa tête – de donner une réponse à l'interrogation. Si vous en trouvez une bonne, alors surprenez votre interlocuteur en lui donnant votre réponse. Ça devrait lui clouer le bec.
«Je me souviens d'une bande dessinée de Peanuts où Charlie Brown disait, de manière purement rhétorique : "Qui pourrait affirmer que c'est bien ou mal?", et Lucy de rétorquer, dans la case suivante : "Moi".»