1. Informez-vous sur le dossier que vous avez à trancher. Par exemple, consultez les rapports déjà rédigés, ou encore naviguez sur le Web à la recherche d'informations complémentaires.
2. Entrez en contact avec l'un des acteurs clés du dossier, en lui demandant de vous apporter des informations supplémentaires afin, lui dîtes-vous, d'être vraiment en mesure de prendre la meilleure décision qui soit.
3. Lorsque vous rencontrez cet acteur clé – autrement dit, l'expert nécessairement biaisé – ne vous attachez pas trop à ce qu'il vous dit, mais plutôt à ce qui transparait de lui. Est-il peu biaisé? Est-il très biaisé? Vise-t-il une décision rapprochée dans le temps? Vise-t-il une décision éloignée dans le temps?
4. S'il vise une décision éloignée dans le temps et n'est pas trop biaisé, écoutez attentivement ce qu'il a à vous dire. Et prenez votre décision en tenant compte du fait qu'inconsciemment il cherche à vous faire perdre du temps.
5. S'il vise une décision rapprochée dans le temps et n'est pas trop biaisé, surprenez-le en lui confiant la responsabilité de prendre lui-même la décision. Car il le fera mieux que vous.
6. S'il est franchement biaisé, peu importe qu'il vise une décision rapprochée ou éloignée dans le temps, il vous faut chercher au plus vite un autre interlocuteur. Et s'il n'y en a pas, eh bien, ne tenez pas compte de ce qu'il vous dit parce qu'il vous induirait en erreur.
Voilà. Vous disposez à présent d'une excellente méthode pour faire le bon choix en dépit d'une mauvaise information. Une méthode qui vous permettra de briller plus que jamais par la sagesse de vos décisions, je n'en doute pas une seconde.
En passant, le moraliste français François de La Rochefoucauld disait : «Il faut écouter ceux qui parlent, si on veut en être écouté».
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