> Avantage à la littérature. Ceux qui avaient lu une nouvelle littéraire se sont ensuite sentis nettement plus à l'aise avec le flou et l'incertitude que ceux qui avaient lu un essai.
> Avantage aux lecteurs réguliers. Ceux qui lisaient régulièrement des livres – des romans comme des essais – étaient ceux qui se sont sentis le plus à l'aise avec le flou et l'incertitude.
Autrement dit, le simple fait de lire une nouvelle littéraire avant de se lancer dans un travail nécessitant d'évoluer dans le flou et l'incertitude – comme de chercher des idées neuves dans le cadre de son travail – permet d'y parvenir avec plus d'efficacité.
Comment expliquer ce phénomène? Les trois chercheurs ontariens avancent la chose suivante : «Lorsqu'on se met à lire un nouvelle littéraire, notre cerveau se met de lui-même en position d'ouverture à l'inconnu, et non, comme dans le cas d'un essai, en position de compréhension d'un sujet complexe», notent-ils. Dans le premier cas, on entre en mode "?", et dans le second, plutôt en mode "!". Et c'est là ce qui fait toute la différence, semble-t-il.
Or, dès qu'il nous faut briller par notre créativité, il nous faut nous frotter avec les questions, et non avec les réponses. Il nous faut nous éveiller à l'inconnu, et non nous forcer à trouver une solution. Oui, il nous faut nous projeter dans l'obscurité, et non nous précipiter vers la lumière.