Un autre indicateur intéressant est ce qu'on appelle l'Échelle de Holmes et Rahe, qui a été établie dans les années 1960. Celle-ci indique, de 0 à 100, les événements de la vie quotidienne qui sont les plus stressants, en général:
• Mort du conjoint : 100
• Divorce : 73
• Décès d’un proche parent : 63
• Blessure ou maladie physique : 53
• Perte d’emploi : 47
• Retraite : 45
• Maladie du conjoint : 44
• Grossesse : 40
• Modification de la situation financière : 38
• Changement de travail : 36
• Modification de responsabilités professionnelles : 29
• Arrêt de travail du conjoint : 26
• Conflit avec employeur : 23
Reste par conséquent à s'arranger pour user du bon stress et éviter le mauvais stress. Comment y parvenir? Maintenant que l'on sait ce qu'est et comment fonctionne le stress, il est plus aisé de trouver la réponse à cette interrogation. Ce qui fait la différence entre le bon et le mauvais stress, c'est finalement une seule chose : notre stress est bon lorsque nous savons, au fond de nous-mêmes, que nous contrôlons la situation ; et il est mauvais lorsque nous pensons que nous ne contrôlons plus grand-chose. Tout cela se résume à une question de contrôle…
«Le but à viser est de ne surtout pas viser une vie sans stress. C'est plutôt de vivre avec la bonne dose de stress», indique Robert Sapolsky, professeur de neurobiologie à Stanford. Par exemple, se sentir stressé – ou plutôt surexcité – au moment de se lancer dans une pente vertigineuse en VTT, c'est bien ; mais sentir ses jambes flageoler quand on est au bord du tremplin de 10 mètres, là, c'est nettement moins bon.
Y voyez-vous maintenant un peu plus clair en matière de stress? Je l'espère du fond du cœur, car cela pourrait vous permettre de vivre un peu mieux les situations stressantes, à l'avenir.
En passant, Jean Dion a dit dans Le Devoir du 23 août 1997 : «Le cricket a été inventé par les Dieux lorsqu'ils en ont eu marre d'être perclus de stress par le rythme endiablé du base-ball»…