Le hic? Si le stress est fort et prolongé, l'hippocampe finit par être saturé de cortisol, et ne peut plus jouer son rôle de régulateur. Le cortisol se met dès lors à envahir littéralement notre cerveau, ce qui provoque en nous une «dépression». Une dépression? Oui, en ce sens qu'il s'agit ici d'un déséquilibre : nous nous mettons à transpirer, à nous angoisser, bref à nous sentir vraiment mal à l'aise. Et nous ne réagissons plus normalement, voire «perdons carrément les pédales»…
D'après Janos Selye, l'un des pionniers des études sur le stress et le fondateur de l'Institut de médecine et chirurgie expérimentale de l'Université de Montréal, le stress évolue en trois étapes successives:
1. Alarme. Nous avons une réaction de défense face au danger perçu.
2. Adaptation. Nous nous adaptons à la situation donnée.
3. Épuisement. Si le stress et fort et prolongé, il l'emporte sur nous et gruge notre santé.
On le voit bien, les étapes 1 et 2 sont bonnes pour nous, car elles nous permettent de bien réagir face à l'imprévu. Mais, pas la 3. L'idéal est donc de ne jamais en arriver à ce stade-là.
Comment savoir si l'on est en train de tutoyer l'étape 3? Plusieurs indices peuvent permettre de le deviner. Par exemple :
– Vous devenez irritable;
– Vous avez du mal à vous concentrer;
– Vous commencez à perdre votre sens de l'humour;
– Vous tombez malade plus souvent que d'habitude;
– Vous accordez moins d'importance à votre travail;
– Vous êtes souvent impliqué dans des disputes;
– Vous avez du mal à vous lever le matin;
– Etc.