> La force de la collaboration. Le simple fait de permettre à un individu de faire varier l'intensité de ses liens avec autrui permet à la collaboration de finir par l'emporter sur la défection. Oui, la collaboration finit par prédominer, même si ce n'était pas le cas au départ, y compris lorsqu'au début le lien considéré nouait entre elles deux personnes foncièrement égoïstes.
> L'importance de la souplesse. Plus le lien est noué serré, moins la collaboration est possible. Pourquoi? Parce que la collaboration, pour voir le jour et grandir, a besoin de souplesse. Il faut que chacun puisse faire varier l'intensité du lien à sa guise pour trouver l'équilibre parfait entre lui et autrui.
> L'intérêt de la différence. Le meilleur moyen pour un individu de développer un réseau de contacts efficace, c'est non pas d'intensifier ses liens avec les personnes avec lesquelles il a les rapports les plus fructueux, mais d'intensifier ses liens avec les personnes avec lesquelles il a les rapports les moins fructueux. Autrement dit, c'est en cherchant à renforcer son réseau à l'aide de personnes qui lui "ressemblent" le moins a priori, celles qui ont le moins de points communs avec lui.
> Une question d'attentes. L'évolution de la collaboration entre deux individus dépend fortement des attentes de chacun envers l'autre. La collaboration pâtit d'attentes trop élevées ou trop faibles. L'idéal, c'est lorsque les attentes sont modérées. Car chacun peut, dès lors, librement donner et recevoir. Car chacun peut ainsi trouver un juste équilibre dans le partage.
Que retenir de tout cela? Ceci, à mon avis :
> Qui entend devenir un champion de la collaboration se doit d'agir en caméléon. C'est-à-dire qu'il se doit s'adapter à autrui, quel qu'il soit, tout en restant fondamental lui-même. Il se doit de miser sur le partage, sans avoir d'attentes démesurées. Il se doit de s'intéresser à l'autre, en le voyant tel qu'il est, non en le voyant tel qu'il aimerait qu'il soit. Il se doit même de se mettre sur la même longueur d'ondes que lui, histoire de trouver les atomes crochus qu'ils ont ensemble.
Voilà. Maintenant, à vous de jouer! Et – qui sait? – peut-être parviendrez-vous un jour à former des duos d'enfer, à l'image de celui qui va prochainement unir Superman et Batman au cinéma…
En passant, Montaigne disait de son amitié exceptionnelle avec La Boétie : «Parce que c'était lui, parce que c'était moi».
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