«Dans ma tâche qui consiste à faciliter l’accès à l’accord avec autrui, je pars de l’idée que, si j’aide les gens à signer un bon compromis, cela leur apportera la satisfaction intime dont ils ont besoin. (...) C’est que la satisfaction extérieure liée à un bon contrat n’apporte en général qu’un contentement temporaire. L’harmonie véritablement durable commence en soi. Elle nourrit un bien-être extérieur qui se transforme en satisfaction intérieure, et ainsi de suite, dans un cercle vertueux qui s’initie au niveau intime.
«Les bénéfices potentiels de nos négociations et de nos relations sont énormes. Paradoxalement, moins nous dépendons d’autrui pour satisfaire nos besoins, plus nos relations sont mûres et gratifiantes. Moins nous nous sentons en demande, moins nous générons de conflits et plus il nous est facile de parvenir au “oui” dans les situations difficiles.
«D’après mon expérience, les gens qui ont redécouvert leur don pour la satisfaction intime sont les plus susceptibles de recourir à leur créativité afin de faire grossir le gâteau. En conséquence, si vous voulez agrandir le gâteau dans vos négociations, au travail comme dans votre vie privée, avec votre patron comme avec vos enfants, commencez par trouver des moyens de faire grossir votre propre gâteau intérieur.»
Voilà. Lumineux, n’est-ce pas? Les réflexions de William Ury me semblent claires et profondes à la fois, et donc à même de nous permettre, vous comme moi, de véritablement bâtir notre satisfaction au travail (et dans la vie). Qu’en retenir, au juste? Ceci, à mon avis :
> Qui entend créer son bonheur au travail se doit avant tout de développer sa satisfaction intime. Il lui faut identifier les ressources internes qui lui permettent de ressentir du bien-être, et mieux, de s’épanouir. Puis, y puiser jour après jour, dans le cadre de son quotidien au travail. Dès lors, il sera en mesure de grandir au sein de l’écosystème professionnel dans lequel il évolue jour après jour; et ce, non pas au détriment de ceux qui sont à proximité, mais au contraire à leur profit. Comment ça? Eh bien, par le simple fait qu’on ne peut apporter du bonheur à autrui que si l’on est soi-même heureux.
En passant, le chancelier allemand Ludwig Erhard aimait à dire : «Un compromis, c’est l’art de couper un gâteau de telle manière que chacun pense avoir la plus grosse part».
Découvrez mes précédents billets
Mon tout nouveau groupe LinkedIn
Mon groupe Facebook
Mon compte Twitter