> Avantage au groupe. La décision faite par le groupe est la bonne 1 fois sur 2. Et quand ce n'est pas le cas, le groupe a une nette préférence pour l'option prudente plutôt que pour celle qui est risquée.
> L'influence indéniable du groupe. Les individus sont portés à faire de meilleurs choix après avoir pris une série de décisions en groupe. Tout individu tire donc de fructueux enseignements de son passage dans un groupe.
Comment expliquer qu'un groupe soit ainsi plus efficace qu'un individu? Et surtout que le passage, même bref, au sein d'un groupe laisse de telles traces sur un individu? Les trois chercheurs ont regardé dans leurs données si des indices pouvaient permettre de répondre à cela. Et ils ont découvert que :
> L'interaction au sein d'un groupe est plus qu'une simple agrégation d'opinions. C'est-à-dire que les membres d'un groupe ne se contentent pas d'émettre leur avis et de faire un choix en fonction du nombre de ceux qui disent blanc et de ceux qui disent noir. Il y a débat et réflexion commune, ce qui a visiblement pour effet de faire plus souvent le bon choix.
> L'individu qui est passé par un groupe emporte avec lui une manière d'aborder le problème qu'il n'avait pas spontanément tout seul dans son coin. Et cette manière de penser, de réfléchir, lui permet de se trouver un peu moins souvent. Quelle manière? Il s'agit d'une plus grande méfiance envers les choix prudents ainsi qu'envers les choix risqués.
En conclusion, MM. Diecidue, Keck et Budescu considèrent que l'idéal, au travail, quand il s'agit de prendre une décision importante entourée d'une grande incertitude et de la confier à un groupe, et non à un individu isolé. Bref, mieux vaut qu'un comité de direction prenne la décision plutôt que le PDG lui-même.
En passant, l'écrivain français Jean Giono a dit dans Noé : «Imaginer, c'est choisir»…