> Le futur est inscrit dans les paroles des PDG überconfiants. Ça peut paraître incroyable, mais M. Kim a découvert une corrélation surprenante entre deux des données qu'il a recueillies. Il a trouvé que plus un PDG überconfiant attribuait les mauvais résultats de son entreprise au fait que l'industrie, elle-même, allait mal, plus il y avait de chances qu'il procède sous peu à une opération de fusion-acquisition.
Que retenir de tout ça? Deux choses…
1. Réfléchissez à ce que vous venez de dire. Les PDG überconfiants se trahissent par leurs paroles. Et pour les identifier, eux et leurs idées cachées, il suffit de les faire parler, en leur demandant notamment de donner des explications, sur tout et sur rien, comme le font à merveille la plupart des journalistes. Si par conséquent vous voulez avoir l'heure juste à votre sujet, faites l'exercice de revenir sur l'une de vos prises de parole récente et tentez d'y détecter vous-même des indices d'überconfiance. Au besoin, demandez de l'aide à une personne en qui vous avez entière confiance.
2. Corrigez le tir, autant que faire se peut. Deux possibilités : vous venez de découvrir que vous êtes überconfiant, si bien que feriez mieux de calmer désormais vos ardeurs dès que vous prenez la parole; ou vous n'êtes pas überconfiant, et feriez mieux, là encore, de faire attention à ce que vous dites, car autrui pourrait se méprendre et croire détecter en vous des indices d'überconfiance. D'où l'intérêt, dans tous les cas de figure, de mesurer maintenant de ce que vous dites. Et mieux, de chercher des explications aux hauts et aux bas de votre équipe ou de votre entreprises qui ne tiennent pas à votre personne. Bref, apprenez à regarder plus loin que votre nombril.
En passant, le tragédien grec Sophocle a dit dans Œdipe à Colone : «Pour agir avec prudence, il faut savoir écouter».