L'explication? Pour la trouver, les deux chercheurs ont eu l'idée d'identifier les parties du visage qui permettaient aux gens de savoir qu'une personne était mormone, ou pas. Ils ont donc découpé les portraits, et présenté, par exemple, juste les yeux : là, le pourcentage est retombé à 50%, ce qui indiquait que le regard n'était pas un signe distinctif. Puis, juste les cheveux : échec. Le nez : échec. La bouche : échec. Etc. Ils ont failli laisser tomber, quand ils ont fini par présenter in-extremis un simple morceau de peau du visage : succès!
Ainsi, l'on voit que quelqu'un est mormon rien qu'en apercevant la peau de son visage. Qu'a celle-ci de particulier, du moins que d'autres n'ont pas? Eh bien, elle est… belle. Elle respire la santé. Et de fait, le mode de vie des Mormons les amène à être en meilleure forme que d'autres. Ils ne boivent pas, ils ne fument pas et ils ont un large réseau social, ce qui est excellent pour la santé. Idem, ils bénéficient aux États-Unis d'une longévité supérieure en moyenne de 10 années aux autres Américains.
Saisissant, n'est-ce pas? Notre cerveau est conçu pour repérer instantanément les personnes qui sont en bonne santé, et inversement celles qui le sont moins, ce qui nous amène à être attirés par les unes et à nous écarter des autres. Et cette faculté nous permet d'évaluer, sans trop nous tromper, si un individu est mormon, ou pas.
Ce n'est pas tout! Peut-on appliquer cette trouvaille au leadership? La réponse est : «oui».
Une petite explication préalable s'impose… Avez-vous déjà entendu parler du ratio largeur-hauteur (RLH ; en anglais, WHR pour width-height ratio)? Il s'agit du ratio entre deux mesures effectuées sur le visage d'un homme : la première mesure est la distance entre les extrémités des deux pommettes, et la seconde, celle entre le haut des lèvres et le haut du nez. On a un RLH élevé quand il dépasse 1,9. C'est le cas, entre autres, pour Richard Nixon (2,02), Bill Clinton (2,07) et John Edwards (2,38).