Par conséquent, plus on tient de réunions, moins les gens y participent. Et ceux qui sont a priori les plus susceptibles d'aller aux réunions de dernière minute (bien souvent, les principaux intéressés, à savoir ceux qui touchent les plus gros salaires) sont aussi ceux qui ont le moins de chances de pouvoir y être (surtout en raison de leur agenda déjà chargé).
Que retenir de tout cela de manière pratique? Trois conseils ultrasimples :
> Pensez-y à deux fois avant d'organiser une réunion de dernière minute. Car son efficacité va forcément laisser à désirer, même si vous jugez a priori que celle-ci est "vraiment importante".
> Innovez. Tentez de trouver ce qui pourrait faire que tous ceux qui seraient tentés par l'idée de ne pas venir à votre réunion de dernière minute ne passent pas à l'acte. Par exemple, n'y aurait-il pas un incitatif qui pourrait les faire changer d'idée (un prix de présence, etc.)? Ou bien un argument qui serait déterminant?
> Organisez-vous autrement. Demandez-vous si la réunion de dernière minute que vous projetez de tenir est si nécessaire que cela. Quel est son but véritable? Y aurait-il un autre moyen d'atteindre ce but? Ce moyen est-il envisageable?
Voilà. Maintenant, c'est à vous de jouer.
En passant, l'écrivain français Paul Morand aimait à dire : «Que de temps perdu à gagner du temps!»