5 conseils pour mieux gérer vos conflits juridiques

Publié le 03/04/2024 à 11:15

5 conseils pour mieux gérer vos conflits juridiques

Publié le 03/04/2024 à 11:15

3. Gardez le silence avant d’agir

On oublie souvent que le silence aussi peut être une solution lorsqu’une affaire n’est pas judiciarisée. Cela est encore plus le cas lorsqu’une partie fait face à des allégations non fondées et farfelues, alors qu’il n’y a pas de problèmes de relations publiques. Pourquoi répondre à des allégations d’une mise en demeure qui ne feraient pas long feu devant les tribunaux?

Aussi, lorsqu’il y a un désaccord important entre deux parties, l’échange d’arguments étoffés ou non ne fera pas vraiment changer d’idée l’adversaire. Dans divers milieux, il existe une habitude d’échange de lettres étoffées entre parties adverses qui mènent parfois à des admissions (aveux) de part et d’autre. N’oubliez jamais qu’en cas de judiciarisation les écrits peuvent souvent être utilisés par les parties à titre d’admission et de matériel pour contre-interroger. Plus il y a d’écrits de la part d’une partie, plus il y a de matière à contre-interroger efficacement.

Inutile, donc, de donner gratuitement à votre adversaire les munitions pour vous attaquer dans un litige. La parole en cas de conflit doit être réfléchie et mesurée et le silence reste parfois un très bon argument.

 

4. Décrochez le téléphone, discutez calmement et faites des compromis

À l’ère des courriels et de la messagerie instantanée, il est tentant, autant pour les avocats que les justiciables, de principalement mettre tout par écrit.

Bien que l’écrit soit un bon mode de communication, la discussion téléphonique facilite quant à elle un réel dialogue efficace. Outre le langage utilisé, le ton de la voix et les inflexions communiquent des informations importantes sur l’autre partie. Cela permet de diminuer les tensions et de comprendre les enjeux en temps réel, ce qu’une lettre ou un message ne donne pas.

Avec les échanges écrits, les parties ont malheureusement le réflexe de s’enfermer dans leur propre logique sans la confronter en temps réel avec l’autre. Cette façon de faire n’apporte rien de bon, sauf d’allonger la liste des correspondances.

Les échanges de vive voix permettent d’évaluer l’ouverture de part et d’autre à trouver une solution au conflit. Si telle ouverture existe, il faut évidemment prendre l’occasion de trouver un compromis acceptable afin de régler le tout à l’amiable.


À SUIVRE -> 5. Ne perdez pas de temps avant de judiciariser l’affaire

À propos de ce blogue

Manuel St-Aubin souhaite transmettre aux entrepreneurs et intrapreneurs du Québec des rappels, de l’information et des réflexions sur le monde juridique et des affaires.

Manuel St-Aubin

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