Nous sommes convaincus que si ce scénario survenait, il deviendrait une préoccupation importante au sein de la population. Les gestionnaires de retraite comptent ardemment sur ces titres pour rehausser leurs performances. Ces mêmes banques, avares, monstrueuses et sans compassion seraient montrées du doigt pour leurs piètres performances envers leurs actionnaires. Quelle ironie!
En attendant, alors qu'elles jouissent d'un marché immobilier en pleine ébullition, certaines personnes affirment que pour permettre à notre gouvernement d'augmenter les services et de boucler le déficit, il suffit de piger dans les profits bancaires.
Or, on ne peut obtenir le beurre et l'argent du beurre. Impossible de piger dans les profits de nos meilleures sociétés sans affecter sévèrement les épargnants. On a même émis l'idée de nationaliser les banques pour redresser nos finances publiques. Ainsi, l'état pourrait décider de réinvestir les profits dans des services publics, plutôt que dans le développement de ces institutions financières. On oublie pourtant que les profits sont déjà attribués aux actionnaires. Ces profits servent déjà à financer des retraites. Or, il existe une perception bien ancrée au sein de la population, à l'effet que ces profits reviennent à quelques individus ou corporations aux intentions malsaines, plutôt qu'à d'honnêtes gens qui épargnent ou qui sont à la retraite.