Or, on pourrait très bien conserver la position à découvert en se disant que tôt ou tard, le carnage surviendra. Toutefois, le temps joue contre soi : chaque trimestre où un profit est déclaré repousse à plus loin le fameux moment fatidique.
Bien sûr, les vendeurs à découvert parviendront parfois à trouver le moment idéal pour amorcer leur vente. En moyenne cependant, prédire un scénario peut devenir coûteux! En effet, on doit tenir compte du coût d'opportunité. Pendant que l'on attend d'avoir raison, on rate d'importantes occasions d'acheter des titres sous-évalués, puisque la plupart des courtiers exigent une marge suffisante afin de couvrir le risque lié à cette stratégie.
Nous ne prévoyons pas des jours roses pour le Canada, mais nous ne tentons pas non plus de parier sur un scénario quelconque. Il ne s'agit pas ici de sagesse excessive, mais simplement d'un raisonnement logique nous conduisant à la conclusion qu'en l'absence d'un certain degré de certitude, nous préférons nous en tenir à des stratégies qui fonctionneront peu importe ce qui surviendra dans notre pays.
Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com