Pour pouvoir exécuter cette stratégie, le titre doit être disponible dans l'inventaire du courtier, soit parmi ses clients ou pour son propre compte. C'est pourquoi le courtier ne peut garantir que la stratégie pourra être maintenue durant tout le temps souhaité par le vendeur à découvert. À tout moment, ce dernier peut se retrouver dans l'obligation de racheter le titre à la bourse (afin de ''rembourser'' son emprunt), même si cela lui occasionne une perte.
Voilà un risque significatif qui s'avère inexistant avec la simple détention d'un titre. Lorsque vous possédez des actions, votre courtier ne peut pas vous obliger à les vendre au mauvais moment. La vente à découvert expose l'investisseur à ce type de risque.
Toutefois, même en l'absence de ce risque, nous éprouvons de la difficulté à dénicher des moyens efficaces d'engendrer des profits avec cette stratégie, particulièrement dans le cas d'un éventuel effondrement du marché immobilier canadien.
Prenons l'exemple de la banque TD, qui en tant que banque canadienne, est exposée à ce type de risque. Elle a généré plus de 30G$ de profits avant impôts depuis 2009. Le ratio de levier (prêts sur équité nette) s'est amélioré depuis 2008. En d'autres termes, la banque s'est quelque peu renforcée. Donc, un individu qui aurait amorcé la vente à découvert en 2009, au moment où les actions avaient fortement rebondi, aurait perdu environ 30% de la somme en jeu. En outre, il aurait fallu débourser tous les dividendes payables à tous les trois mois.