Une importante mise en garde s'impose. Vendre un titre simplement parce qu'il s'est apprécié constitue une erreur. Par exemple, un individu pourrait se départir du titre X suite à une appréciation de 10$ à 18$, en se disant que 80% de rendements, c'est bien assez. Voilà une erreur typique courante. Pour savoir si un titre devrait être conservé, il doit plutôt évaluer son potentiel et son risque futur, à partir du nouveau prix de 18$. Si durant l'année, la valeur intrinsèque de son estimé a grimpé de seulement 20% grâce aux profits de l'entreprise et aux nouvelles perspectives, les 10$ payés auparavant équivalent à 12$ aujourd'hui. Autrement dit, son titre se transige maintenant 1,5 fois plus cher qu'avant (18$ divisé par 12$).
Dans un tel contexte, la vente serait justifiée si notre individu avait trouvé une autre société dont le prix s'avèrerait aussi alléchant que la société X à 12$. Donc, la vente devient logique s'il agit d'un remplacement par un titre nettement plus attrayant. Dans les autre cas, on vendra si la société que l'on détient si elle expérimente une détérioration de ses perspectives futures, ou si le titre devient clairement surévalué.
En conclusion, une forte rotation passagère de nos titres peut s'avérer une bonne stratégie si les opportunités du marché le justifient. Dans le cas contraire, nous concédons le fait que l'on verserait dans la spéculation.