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Depuis quelques temps, nous n'entendons plus parler beaucoup de la crise européenne. Il y a un an à peine, la moindre secousse effrayait les investisseurs nord-américains. À l'époque, on se demandait bien pourquoi la possibilité d'une restructuration de certains pays d'Europe provoquait autant de remous. Certes, plusieurs entreprises d'ici auraient été lésées sur l'évaluation de la valeur de leurs propres investissements. Des entreprises de partout à travers le monde avaient investi dans les obligations de la Grèce, du Portugal ou de l'Espagne. Une restructuration aurait causé une lourde perte en pourcentage. Cependant, nous estimions à l'époque qu'il ne s'agit pas d'un événement fatal.
Aujourd'hui, on assiste à l'effet inverse. Les investisseurs haussent les épaules lorsqu'ils entendent parler de possibilités de défaut en Europe. Pourtant, les risques se sont accrus depuis un an! Malgré les plans de sauvetage, la situation des pays en déficit s'est tout simplement détériorée. Quel drôle de monde que celui de la bourse!
Le premier ministre de la Grèce, George Papandreou, se plaint du haut taux d'intérêt que le pays doit payer sur toute dette nouvellement émise. Il existe un important écart entre les taux grecs et allemands. Selon un article de Wall Street daté du 27 avril, le taux de rendement d'une obligation grecque de 10 ans s'élevait à 16%, contre 3,3% pour l'équivalent allemand. M. Papandreou considère qu'étant donné que son pays est membre de l'Union Européenne et que sa monnaie est l'euro, on devrait assister à des écarts beaucoup moins importants entre les dettes des différents pays.