En assurance, il existe deux grands secteurs aux caractéristiques différentes : l'assurance-vie et l'assurance de dommages. Le premier de ces deux secteurs jouit de statistiques beaucoup plus faciles à prédire que le deuxième. En effet, la mortalité humaine tend à être stable. Pour une année donnée, l'espérance de vie ne varie pas beaucoup. Vous n'entendrez jamais dire que votre espérance est passée de 80 ans à 40 ans pour 2013. En assurance de dommages par contre, l'industrie doit composer avec de fortes variations : tremblements de terres, ouragans, pluie de poursuites contre les dirigeants d'entreprise, découverte d'un grand danger pour la santé comme l'amiante, etc.
Résultat? Les compagnies d'assurance-vie ont tendance à dégager des rendements moindres sur l'équité que les autres compagnies d'assurance. Étant donné que les réclamations d'assurance-vie présentent une certaine stabilité, les assureurs sont plus compétitifs et peuvent se contenter de primes moindres pour assumer des risques. Ils ont besoin de moins de marge de sécurité en cas d'erreur. Ils établissent également des prévisions à long terme, à un point tel que les états financiers de ces sociétés diffèrent grandement des autres. Cette divergence provient simplement de la prévisibilité des taux de mortalité.
Pour l'investisseur, il s'avère difficile d'acheter ce genre de société à rabais, afin de la revendre à fort profit plus tard. La certitude crée une certaine stabilité non seulement dans les résultats des sociétés, mais également dans l'évaluation des titres. On peut observer un comportement similaire chez les titres de services publics, comme les fournisseurs d'électricité.