De 2006 à 2009, le nombre d'actions passa de 306M à 238M. La valeur nette indiquée au bilan, sans retirer les actifs intangibles, s'élevait à 167M$. L'encaisse nette quant à elle affichait une valeur de 108M$. Comme Moody's jouissait d'une rentabilité solide, elle procéda à un rachat qui occasionna un déboursé d'environ 3,4G$ réparti comme suit : 1,1G$ en 2006, 1,7G$ en 2007 et 600M$ en 2008. À la fin de l'exercice financier de 2008, la société ne disposait plus d'une encaisse nette positive, alors que la dette surpassait l'encaisse par un montant de 1,2G$.
Or, la valeur nette se retrouvait maintenant dans le rouge, même sans retrancher les actifs intangibles, pour un montant de 1G$. La direction souhaitait probablement fouetter la croissance des profits par action, ce qui s'avère possible par le biais du rachat d'actions. Toutefois, elle utilisa l'endettement pour y arriver. On emprunta significativement afin de pouvoir consacrer d'importantes sommes au rachat.
La crise survint. Les revenus fondirent de 22% en 2008, ce qui précipita les profits à la baisse. Heureusement, Moody's continua d'en générer suffisamment afin d'améliorer le bilan simplement en ''cessant'' de racheter ses actions sur les marchés. L'accumulation de ces profits permit de ramener la valeur nette à un niveau positif.