Les opérations de Gencor sont donc déficitaires. Cependant, grâce à son imposant portefeuille de liquidités (obligations, actions et autres), l'entreprise réalise des profits! On pourrait penser à première vue qu'il s'agit d'une excellente stratégie. On se retrouve en présence d'une compagnie pour laquelle la faillite n'est pas une menace, malgré les difficultés rencontrées dans son domaine.
Nous pensons plutôt tout le contraire. Les imposantes liquidités permettent aux dirigeants de s'asseoir sur leurs lauriers. Pourquoi se presser à développer de nouveaux marchés ou à couper davantage dans les dépenses, puisque le portefeuille fait patienter les actionnaires en attendant! Par conséquent, bien que ses opérations soient déficitaires, Gencor annonce des profits (voir l'annonce). Si l'entreprise versait un énorme dividende spécial, la situation pourrait être différente.
Les dirigeants sont composés essentiellement de la famille Elliott, le père et ses deux fils. Ils détiennent plus du tiers des actions, et la façon dont le capital de l'entreprise est structuré leur permet de contrôler la nomination des directeurs au conseil. Ils ne sont donc pas inquiétés par une possible prise de contrôle par une tierce partie. Si les actionnaires ne sont pas satisfaits, tant pis! Ils n'ont qu'à investir ailleurs!
Un de leurs compétiteurs, Astec Industries, a réussi à engendrer des profits sans compter sur un imposant portefeuille (voir communiqué). Qui plus est, elle présente un plan pour croître même si le gouvernement fédéral n'aboutit point avec un budget raisonnable pour les routes du pays. Elle peut donc se concentrer sur l'accroissement de ses parts de marchés.