La société Best Buy (BBY-N) annonça ses résultats il y a deux jours, et comme les profits ont reculé par rapport à l'an passé, certains commentateurs n'y sont pas allés de main morte pour le crier sur les toits. L'analyste Philip van Doorn publia un article que l'on pourrait traduire en français ''Pour Best Buy, c'est le début de la fin'' (cliquer ici). Le titre a de quoi faire sourciller les lecteurs. On pourrait croire que la société se retrouve dans le même marasme financier que RadioShack (RSH-N). Notons que cette dernière enregistre de lourdes pertes et croule sous les dettes.
Or, sans vouloir minimiser le fait que les bénéfices ont connu une baisse au dernier trimestre, nous devons garder à l'esprit que la direction s'attendait, et s'attend encore, à ce que les résultats de détériorent avant de s'améliorer. Un plan de restructuration exige un certain temps à se réaliser. Nous devons également tenir compte du contexte dans lequel la société a évolué ces trois derniers mois. Durant cette période, le Groupe NPD, qui suit la progression du secteur de l'électronique du côté du consommateur, a rapporté une chute des ventes de 2,5% contre 2,0% pour Best Buy. Cette catégorie comprend des biens représentant 65% de ses ventes domestiques, ce qui permet d'effectuer une comparaison assez fiable pour déterminer si la société affrontait un vent de face.
Une privatisation de la société serait-elle mauvaise pour les actionnaires?