Par conséquent, à moins de savoir à l'avance que l'annonce du 6 août allait être publiée, nous n'étions pas en mesure il y a un an ou deux d'estimer si le profit potentiel d'un tel titre pouvait nous intéresser. Donc, acheter ou conserver le titre constituait une bonne option pour un investisseur qui était prêt à se contenter des dividendes, réguliers et extraordinaires. L'annonce de la vente devenait alors un ''bonus'', puisqu'elle s'avérait très incertaine.
L'exemple de Becker Milk souligne l'importance de s'assurer de bénéficier d'un élément déclencheur lorsque l'on applique la philosophie de Benjamin Graham, qui prônait surtout la valeur liquidative des actifs des sociétés. Sans cet important élément, on peut se retrouver avec un titre qui ne fait rien pendant longtemps. Le coût d'opportunité peut donc être élevé, surtout si vous ne manquez pas d'idées pour investir plus judicieusement.
Gencor Industries (GENC-Q) constitue un autre exemple de titre pour lequel nous convoitons ses actifs, mais où l'élément déclencheur est absent. À n'importe quel moment, les dirigeants pourraient libérer la valeur de leurs actifs en déclarant le versement d'un important dividende. Actuellement, malgré l'appréciation récente du titre, il se transige encore à un montant inférieur à ses liquidités. Sans la certitude que la direction entreprendra une action concrète à ce sujet, le titre peut demeurer au même prix pendant longtemps.
Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com