Guestful contre OpenTable
Fort d’un réseau de 300 restaurants à Montréal, Guestful mise aujourd’hui sur l’informatisation des restaurants pour tirer son épingle du jeu face au géant OpenTable, qui domine la réservation en ligne dans les restaurants en Amérique du Nord. Selon Richard Btaiche, seulement 20 % des restos acceptent les réservations en ligne, contre 80 % des hôtels, de sorte que le créneau est loin d’être saturé.
Aussi, pour se démarque d’OpenTable, Guestful se positionne comme un site de découverte comme Yelp, mais avec des recensions de restaurants qui proviennent uniquement de clients y ayant réservé. Déjà, les utilisateurs de Guestful auraient rédigé pas moins de 15 000 recensions. Le service propose également des listes de restaurants thématiques, proposées par des curateurs comme l’animatrice Sophie Ginoux et le chef Martin Juneau.
Du côté des restaurateurs, l’attrait de Guestful est sa gratuité, qui est d’autant plus attrayante qu’OpenTable charge plusieurs centaines de dollars par mois aux établissements de son réseau. Par conséquent, Guestful ne génère aucun revenu. Richard Btaiche explique que la start-up consacre tous ses efforts à la croissance, remettant le problème du modèle d’affaires à plus tard.
Compte tenu de la taille d’OpenTable, acquises par Priceline au prix de 2,6 milliards cet été, les chances de Guestful de s’imposer semblent minces. Du reste, les co-fondateurs de Guestful ne sont pas du genre à abandonner. Si leur produit actuel fait du surplace, c’est écrit dans le ciel qu’ils remettront leur ouvrage sur le métier.