Le Montréalais Timur Ridjanovic, qui a appris à programmer en suivant des des cours en ligne ouverts et massifs (MOOC), vient de décrocher un poste de développeur à New York.
Lorsque son poste a été aboli en décembre 2012, le Montréalais Timur Ridjanovic voulait quitter l’univers du marketing pour celui, plus attrayant, de l’informatique. Il aurait pu retourner à l’université, mais Timur a fait le pari fou de plutôt suivre des cours en ligne ouverts et massifs (MOOC) qui, bien que non crédités, sont offerts gratuitement par des universités prestigieuses telles que Stanford et Harvard.
Il y a un an, lorsque j’avais interviewé Timur pour la première fois, il m’avait confié qu’il visait à compléter 15 cours en ligne et à décrocher un poste de développeur avant septembre 2013. Il lui aura finalement fallu quelques mois de plus pour décrocher l’emploi de ses rêves à New York, après avoir complété un total de 10 cours. Depuis la semaine dernière, il est ainsi payé 41 $ de l’heure pour faire du développement JavaScript pour l’agence VSA Partners.
« À Stanford, les cours en informatique sont vraiment orientés vers les start-ups, ce qui n’est pas le cas des universités au Québec », m’avait expliqué Timur Ridjanovic lorsque je l’avais interviewé l’année dernière. Pour lui, les cours offerts par l’entremise de plateformes comme Coursera et Udacity étaient plus intéressants que ceux offerts dans les universités québécoises.
Un an plus tard, Timur ne regrette pas son choix : « Les MOOC m’ont beaucoup aidé, notamment ceux portant sur les bases fondamentales de l’informatique », explique-t-il. Faire des MOOC lui a aussi permis de se bâtir un portfolio de projets réalisés dans le cadre de ses cours. Notamment, il a réalisé un CV interactif dans le cadre du cours HTLM 5 Game Development qu’il a suivi sur Udacity.
Timur Ridjanovic a ajouté sur son profil Linkedin les cours qu’il a complétés, ce qui pourrait avoir joué un rôle dans son recrutement. En effet, il a obtenu son poste actuel par l’entremise d’une agence de recrutement qui l’a contacté sur Linkedin. Malgré tout, les MOOC sont loin d’être universellement reconnus par les employeurs : « Certains ne savaient même pas ce qu’était un MOOC, tandis que d’autres le savaient et me posaient des questions, car ça les intéressait », explique Timur Ridjanovic.
Dans les faits, c’est davantage sa capacité à faire le travail que la formation qu’il a suivie qui lui a permis de décrocher un emploi. Si la pénurie de développeurs actuelle n’a certainement pas nui à Timur, il a néanmoins prouvé que les MOOC, malgré leur taux d’abandon élevé, peuvent faire une réelle différence. Du moins, lorsqu’on est aussi audacieux que déterminé.