Sur le plan de la connectivité, l’appareil dispose de connectivités WiFi et Blutooth, mais ne peut pas se connecter directement aux réseaux cellulaires, contrairement à certains modèles du iPad. Néanmoins, il est possible d’utiliser la connectivité cellulaire d’un BlackBerry pour accéder à Internet, en utilisant BlackBerry Bridge. Les détenteurs de téléphones Android dotés d’une connectivité Bluetooth pourront également passer par leur téléphone pour naviguer sur Internet, en passant par le menu de configuration plutôt que par l’application BlackBerry Bridge.
Le manque d’applications essentielles : là où le bât blesse
Officiellement, la PlayBook offrirait dans son « App World» quelque 3 000 applications, contre 65 000 pour iPad. Néanmoins, personne n’a besoin d’autant d’applications, et si les 3 000 applications iPad les plus pertinentes avaient été adaptées pour la PlayBook, le peu d’applications disponibles sur la plateforme n’aurait pas posé problème. Là où le bât blesse, c’est au niveau de la qualité et de la nature des applications offertes, qui ne couvrent pas même les besoins essentiels de l’utilisateur de tablette moyen. D’ailleurs, malgré je n’aie pas pris le temps de compter les applications disponibles, le chiffre de 3 000 applications semble, du moins de visu, exagéré.
On peut comprendre que l’offre de jeu sur la PlayBook soit très limitée. Par contre, aucune explication logique ne peut justifier le fait que l’offre d’applications d’affaires compatibles avec la tablette professionnelle soit tout autant limitée. Par exemple, la très populaire application de prise de notes Evernote, qui a été adaptée à la plupart des plateformes mobiles, brille par son absence. Le géant de l’informatique en nuages SalesForce.com, utilisé par un nombre exorbitant de professionnels sur la route, n’offre pas non plus d’application pour la PlayBook. Pire encore, si deux applications PlayBook permettent de générer des codes QR, aucune application ne permet de les lire.
Bref, il ne sert à rien d’énumérer les applications essentielles dont est dénuées l’App World de la PlayBook, puisqu’il serait plus court d’établir la liste complète des applications disponibles, dont plusieurs sont d’ailleurs de très piètre qualité. Néanmoins, une plateforme doit être populaire avant de pouvoir disposer d’un écosystème vigoureux de développeurs et celle de la PlayBook vient tout juste de voir le jour.
Les dirigeants de RIM semblent prendre le criant manque d’applications disponibles pour la PlayBook au sérieux. Ainsi, l’entreprise a annoncé que la tablette pourra éventuellement, à la faveur d’une mise à jour, supporter des applications Android. Qui plus est, le fabricant canadien vient de procéder à l’acquisition de Tungle Corp., une entreprise montréalaise spécialisée dans la conception d’applications mobiles… qui, sans aucun doute, consacrera à l’avenir ses énergies à développer pour les plateformes de RIM.