A la lecture de ces chiffres, 3 constats s’imposent.
1- Contrairement à ce que disait l’article de la Presse, Montréal bénéficie d’économies d’échelles mais uniquement là ou cela est possible. Le traitement des eaux usées, la gestion des déchets par habitant ainsi que le programme de recyclage y sont aussi efficace voire plus efficace que dans une petite ville. Le traitement de l’eau potable demeure cependant nettement moins efficace.
2- Montréal est beaucoup moins efficace pour les autres services mais compare-t-on vraiment des comparables? Le service de police y coûte plus cher qu’à Ste-Petite-Ville. Mais je suis prêt à parier que cette dernière n’a pas les problèmes d’une grande ville comme Montréal. La mafia, les gangs de rue, le crime organisé, la prévention des émeutes et du terrorisme, les manifestations y sont, là comme chez moi à St-Placide, moins présents. Même chose pour le service des incendies. Je parierais que d’intervenir à St-Placide ou à Ste-Petite-Ville est moins difficile que d’intervenir à la Place Ville-Marie ou à l’hôpital Ste-Justine. Déneiger la rue principale de mon village est aussi moins difficile que de déneiger l’autoroute Décarie ou... le Plateau Mont-Royal. Même chose pour les coûts de voirie, il y a peu de camions qui passent par mon village, il y a aussi moins d’entreprises. Mon village n’accueille pas un million de travailleurs par jour en provenance de ses banlieues. Bref, lorsqu’on y pense, Montréal est peut-être une des régions ressource du Québec!
3- Finalement on constatera que la bureaucratie est à peine plus lourde à Montréal qu’à Ste-Petite-Ville, 17,9% versus 17% de l’ensemble des dépenses. Pour Marcel Côté qui souhaite se défaire du tiers des cadres de la ville, le défi sera de taille.