Et même si l'opération fonctionnait...
Supposons maintenant que l'opération fonctionne, le problème est-il pour autant réglé?
Ça dépend.
Quelle serait au juste la hauteur de participation restante de Québecor dans TVA?
En théorie, le simple fait d'être sous 50% devrait faire en sorte qu'il y ait plus d'administrateurs indépendants et l'influence de monsieur Péladeau serait diminuée.
On dit en théorie parce que, dans la réalité, ce n'est pas toujours comme cela que fonctionnent les entités. Il arrive souvent que même sans avoir 50% des votes, un actionnaire puisse assez aisément faire la pluie et le beau temps. Il lui suffit d'avoir quelques accointances, qu'il amène au capital ou à la table du conseil, et le tour est joué. La notion de ce qu'est un administrateur indépendant est en outre malléable. Après trois ans, un ancien employé de Québecor pourrait se qualifier comme administrateur indépendant.
Il faudrait donc voir quelle serait la hauteur de participation que conserverait Québecor dans TVA après la transaction.
À 25%, il n'y aurait plus d'inquiétude, à 45%, ce serait autre chose. Normalement, la participation de Québecor devrait fondre significativement (on arrive à 25% sous certaines hypothèses), mais, en raison du potentiel incertain des journaux dont a discuté plus haut, il est probable qu'il ne se trouve pas suffisamment d'investisseurs prêts à financer TVA en nouvelles actions. Et que Québecor soit elle-même forcer de participer (ce qui lui maintiendrait une forte position).
L'idée est bonne, et mérite d'être explorée. Mais elle n'est vraiment pas facile à exécuter.
Sondons quand même monsieur Péladeau et le marché.
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