Et le manque à gagner sur les revenus?
Ce n'est pas simple ici non plus. On peut déjà utiliser la provision pour éventualités de 300 M$, ce qui veut dire que le manque à gagner de ce côté peut être vu, non pas comme étant de 500 M$, mais de 200 M$.
Le ministre Marceau a indiqué que les dépenses sur les intérêts de la dette étaient moindres que prévu, ce qui permettrait de récupérer un peu d'argent. Il a aussi fait allusion à la possibilité d'intensifier les activités de lutte à l'évasion fiscale.
Va pour les économies sur la dette. On jugeait cependant déjà ambitieux les objectifs du gouvernement sur l'évasion fiscale. Il est loin d'être certain que l'on puisse ici aller chercher beaucoup plus.
Encore ici, donc, un peu de travail pour le MIT de monsieur Cruise.
La radiation de Gentilly 2
Un mot sur la radiation des activités de Gentilly 2, qui risque de faire parler, mais qui est beaucoup moins dommageable que ce à quoi on s'attendait.
Le montant à radier atteindra vraisemblablement 1,7 G$, ce qui viendra creuser encore davantage le déficit qui était prévu. Certains verront une cible budgétaire ratée. Ce n'est pas comme ça que le percevront les marchés financiers. Il s'agit d'une dépense qui ne reviendra pas dans les prochaines années et, surtout, qui est neutre pour la dette.
On redoutait il y a quelques jours que cette radiation ne vienne faire grimper la dette du gouvernement du Québec parce qu'Hydro ne pourrait pas lui envoyer autant de dividende.
Il ressort des explications du gouvernement que, parce qu'elle n'enverra pas autant de dividende (et que la majeure partie de la somme n'est qu'une écriture comptable), Hydro conservera plus de liquidités et n'aura pas à emprunter autant que prévu cette année. Ces emprunts projetés, qui se répercutaient dans la dette du Québec, ne s'y répercuteront donc pas.
Tant qu'à être entré dans le monde cinématographique, disons qu'il s'agit d' "Une lumière dans la nuit".
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