L'autre critère: un bon plan d'affaires
L'autre chose nécessaire lorsque l'on veut vendre un projet est ceci: un bon plan d'affaires.
On aura beau monter le projet de ses rêves, il faut qu'il tienne financièrement la route.
Vrai, une flopée d'études existent déjà sur la réalisation de la souveraineté. Mais les dernières datent de 2002, une époque où le contexte était tout à fait différent.
Les arguments contre le projet d'indépendance sont faciles à évoquer et puissants. Le taux d'endettement du Québec est aujourd'hui fort élevé et plusieurs études prévoient que les pressions sur les finances publiques iront en s'accroissant en raison du vieillissement de la population. Il vaut mieux ne pas prendre de chance avec la croissance économique, disent les opposants au projet. Certains programmes sociaux pourraient être en péril. Il y a aussi cette péréquation de plus de 9G $ (12% du budget) que perdrait le Québec.
Il y a peut-être des réponses à ces arguments. Pour la péréquation, par exemple, il serait intéressant de faire entrer dans le calcul les allocations par province de tous les autres programmes pour voir si le chiffre reste le même. Tant et aussi longtemps que des contre arguments n'auront pas été établis, le projet demeurera invendable.
En résumé
Le projet du PQ devrait être celui sur lequel travaille les souverainistes, en ce qu'il table sur le statu quo, côté offre de services et investissement dans les valeurs à soutenir.
Québec solidaire devrait amorcer une réflexion sur la meilleure stratégie de progression de sa mission, et l'à propos de mettre ses aspirations de représentation (et non le discours) en veilleuse.
Un cadre financier devrait être établi. Il sera assurément attaqué, mais son absence est encore plus dommageable.
En l'absence de ces démarches, l'idée de la souveraineté est assurément condamnée à demeurer sur la voie de garage. Et l'on continuera à faire beaucoup de bruit pour rien.
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