La dernière élection vient-elle de tuer le mouvement souverainiste au Québec?
Le chef du PLQ, Philippe Couillard, a assez bien résumé la situation, mardi, en déclarant que la souveraineté est une idée, et qu'une idée ne meurt jamais.
"Il ne faut jamais dire jamais", dit un autre adage, mais, avec 30% de la population qui croit encore au projet, l'idée est assurément très loin du trépas.
Peut-elle être exécutée dans l'avenir?
Les partis souverainistes du Québec marchent dans le désordre, avec un discours quasi-exclusivement fondé sur la fibre nationale.
Il est temps pour eux de revenir à la base.
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Deux choses sont nécessaires, lorsque l'on veut vendre un projet à quelqu'un.
La première: qu'il soit bien défini.
Que veut-on? Un Québec souverain avec les mêmes services et la même politique interventionniste (PQ)? Un Québec souverain avec plus de services et une politique plus interventionniste (QS)? Un Québec souverain avec moins de services et moins d'intervention?
À l'heure actuelle, deux projets existent. Celui du PQ et celui de Québec solidaire.
La pierre d'achoppement ici est que Québec Solidaire ne peut adhérer au projet du PQ dans le cadre d'une élection, et le PQ ne peut adhérer à celui de Québec Solidaire.
Il y a sur le premier élément nécessaire à la vente un problème majeur. Le projet est mal défini du fait qu'il y en a deux. Ce problème devra être réglé si un jour les souverainistes aspirent à faire l'indépendance. Faudrait-il que Québec Solidaire accepte de mettre en veilleuse, temporairement, ses aspirations de représentation (non pas son discours) en ne présentant des candidats que dans quelques comtés aux prochaines élections? La manœuvre permettrait de rallier tous les souverainistes sur le même projet (celui du PQ) et de tenter d'ouvrir une fenêtre décisionnelle sur l'option. Quel que soit le résultat, Québec solidaire pourrait ensuite revenir à ses aspirations de représentation pour les années suivantes.
Peut-être le PQ pourrait-il aussi de son côté lui garantir une couple de sièges en échange?
Des concessions seront nécessaires pour ne ramener pour un temps qu'un seul projet sur lequel démarrer la construction. Sans quoi, on bute déjà sur le premier critère de nécessité. Beaucoup parle de la grande réflexion nécessaire au PQ, elle apparaît encore plus nécessaire chez QS.
L'autre critère