La discussion ne nous en a pas moins rappelé qu'il y a quelques jours, le gouvernement fédéral américain bouclait son exercice financier (30 septembre).
Constat?
La situation est nettement meilleure que ce qui était anticipé. Le fédéral ferme son exercice avec un déficit de 1,089 billion $ US (trillion en anglais). C'est l'équivalent de 7% du PIB. Il y a un an, les prévisionnistes estimaient que le déficit se situerait plutôt autour de 8 ou même 9% du PIB.
Une compression plus importante des dépenses et de meilleures entrées fiscales expliquent la performance.
Pendant longtemps, on était personnellement convaincu que les États-Unis ne parviendraient pas à retrouver l'équilibre budgétaire sans déclencher par la même occasion une récession. Éponger un déficit équivalent à 8-9% du PIB, même sur quelques années, est forcément un puissant frein à la croissance.
Cette conviction est cependant désormais beaucoup moins forte.
Pour l'année qui s'amorce, la dernière cible budgétaire de la Maison Blanche n'est que 100 G$ US sous le déficit de 2012. Ça peut sembler un gros montant à renflouer, mais l'an dernier (30 septembre 2012), les Américains ont réussi à abaisser leur déficit de 208 G$, sans que l'économie ne tombe en panne. Réduire le déficit de 100 G$ cette année n'apparaît dans le contexte pas très demandant. Pour 2014, la commande est plus importante et la cible demande une réduction de 233 G$. Tout de même, toujours sur la base de la réduction observée en 2012, l'atteinte de l'objectif n'apparaît pas si difficile.
Encore plus intéressant se trouve dans le fait qu'après 2014 (668 G$ de déficit à ce moment), les projections financières de l'administration Obama ne prévoient pas un réel abaissement du déficit. Jusqu'en 2022, il évolue constamment dans une fourchette 575 -700 G$ US. Il faut maintenir le cap, mais il n'y a pas d'efforts surhumains à faire pour y parvenir.