L'atmosphère était tendue lors de la comparution des représentants de la police de Montréal. Le ministre Pierre Moreau y est allée d'importantes remontrances au chef syndical Yves Francoeur sur la question de la paix sociale. Il n'en reste pas moins que le gouvernement est dans le trouble avec le régime de retraite des policiers et son projet de loi fait cette fois face à un sérieux problème de vice de structure et d'équité.
On laissera à d'autres le soin de commenter l'échange entre monsieur Francoeur et le ministre Moreau.
Sur le fond de l'affaire, le projet de loi connaît cependant sa première difficulté majeure.
Contrairement à la plupart des régimes de retraite au Québec, celui de la Fraternité des policiers est en surplus. Il est capitalisé à plus de 100%. Et ce, malgré un congé de cotisations de la Ville entre 1996 et 2006. Sur 25 ans, son taux de capitalisation n'est jamais descendu sous les 90% et a déjà atteint 134%.
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Deux difficultés cependant.
-La loi sur les régimes de retraite forcera les policiers à contribuer au service courant du régime dans une proportion 50-50 avec l'employeur, alors qu'ils y contribuent actuellement dans une proportion de 24%.
-La loi force aussi la réduction du coût du régime de 28,6% de la masse salariale à 20%, ce qui forcera l'abandon d'un certain nombre d'avantages.
Quel sera l'effet de ces mesures?
Selon les calculs de la Fraternité, si le projet de loi est adopté, à la fois en termes de rémunération globale et de rémunération directe, la police de Montréal se retrouvera au dernier rang de tous les corps de police municipaux… du Canada!
Doit-on faire une exception à la loi?