BLOGUE. Le Parti libéral et la Coalition avenir Québec ont enfin déposé leur cadre financier. Lequel est le plus intéressant?
Jetons d'abord un œil critique sur chacun. Notre verdict en fin de texte.
Le cadre libéral
La formation chiffre ses engagements à un peu plus de 1,2 G$. Il s'y trouve beaucoup de petites mesures, dont la plus importante, à 120 M$, est le crédit d'impôt pour les travailleurs expérimentés.
Le parti explique que chaque budget prévoit déjà à ses projections quinquennales un espace d'un peu plus de 300 M$ par année pour de nouveaux engagements du gouvernement. En répartissant les engagements sur cinq ans (245 M$ par année), le PLQ vient donc occuper cet espace pour le prochain mandat. S'il est reporté au pouvoir, il ne devrait donc pas y avoir de grandes surprises dans les prochains budgets. L'espace sera pas mal occupé.
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Il restait 850 M$ de mesures à identifier pour combler un manque à gagner de 850 M$, la formation en identifie pour 600 M$ en indiquant qu'elle ramènera la progression de ses dépenses de 3% à 2% en 2014-15.
Pour être honnête, on ne savait pas que le gouvernement se gardait chaque année un espace budgétaire de 300 M$ dans ses projections pour de nouvelles mesures.
Ce n'est pas une mauvaise gestion en soi, parce que de l'imprévu peut nécessiter de nouvelles actions. Remplir l'espace à l'avance comme on le fait ici est cependant une approche plus questionnable.
Ça ne laisse que peu de marge de manoeuvre et, dans le contexte actuel, en l'absence de besoins impérieux, l'argent disponible devrait plutôt aller en réduction supplémentaire de la dette.
Même en situation d'équilibre, la dette du Québec continuera de grimper au rythme de 5,8 G$ par année en raison des immobilisations. Cette augmentation fait en sorte que l'on se pousse plus de charges d'intérêts pour l'avenir. L'objectif devrait être de réduire le plus possible cette croissance de la dette pour se pousser moins de dépenses futures.
Le cadre caquiste