Moment de vendre et de prendre un bénéfice alors?
Ce n'est pas si sûr.
Le mois de mars promet d'être intéressant, alors qu'à l'instar des gouvernements canadiens, plusieurs gouvernements européens devront déposer leurs budgets respectifs. Le spectre de l'arrivée des compressions pourrait bien ternir l'humeur actuelle.
Au même moment (fin février), la Banque européenne doit cependant de nouveau ouvrir son guichet pour d'autres prêts avantageux sur trois ans. Les liquidités dans le système devraient encore une fois s'accroître. Et théoriquement venir en aide à la marche haussière des marchés.
L'un dans l'autre, on ne serait pas étonné de voir la Bourse poursuivre son ascension. D'autant qu'aux États-Unis, rien ne semble s'opposer à la poursuite de la progression de l'économie pendant encore quelques mois.
La Maison-Blanche prévoit que le déficit fédéral sera équivalent à 8,5 % du PIB à la fin de son exercice financier 2012, en septembre. Il y a un an, il était à 8,7 %. Pas trop de danger pour l'économie dans les prochains mois, donc. Peu de compressions ou de hausses d'impôts sont en effet attendues au cours des prochains six mois. Qui plus est, un troisième assouplissement quantitatif n'est pas écarté.
Les données se corseront en 2013
C'est pour septembre 2013 et 2014 que les choses se corsent. L'objectif est de ramener le déficit à 5,5 % du PIB la première année et à 3,9 % la suivante. Même si le PIB avancera, c'est un retrait assez appréciable de liquidités à prévoir.
Bien qu'officiellement notre prédiction annonce un recul des indices boursiers en 2012, en anticipation des troubles de 2013, il a toujours été clair dans notre esprit qu'ils avanceraient pendant une partie du calendrier actuel. Et qu'il n'était pas impossible que l'on soit dans l'erreur de quelques mois avec le pronostic.
On n'ajouterait pas nécessairement aux positions, mais on ne les allégerait pas non plus pour le moment.
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